Du fait qu’au pied des montagnes, la vallée de l’Arve est une plaine alluviale où les milieux humides sont nombreux, alternant entre cours d’eau, fleuves, lacs, zones humides. Une partie de la basse vallée est d’ailleurs classée zone « Natura 2000 », à la « richesse » inouë…
Ces zones humides existantes sont très précieuses car elles sont la première étape d’absorption du cycle de l’eau.
L’eau ce n’est pas simplement de la pluie qui tombe du ciel.
L’eau c’est un cycle, une dynamique complexe dans laquelle toutes les parties de la planète sont liés avec des rôles précis.
L’eau formée par la condensation dans l’atmosphère vient ensuite se déverser sur les flans d’altitude puis pénètre ensuite dans la lithosphère pour s’écouler progressivement jusque dans l’hydrosphère. Toute la biosphère et concernée et rien ne peut-être séparée.

Au cœur de cette dynamique, il y a les zones humides qui forment des sortes d’éponges absorbant de manière lente les précipitations pluviales car l’eau est historiquement au cœur de la vie sur Terre !
Parler et connaître les zones humides, c’est connaître les zones essentielles au cycle de l’eau, et donc à la vie.
Il ne faut pas oublier que la vie sur Terre est issue des bactéries nées dans les océans. Ce n’est donc pas un hasard si ce sont dans ces espaces que résident une majorité d’espèces vivantes et une végétation particulière, jouant un rôle important pour les migrations de certaines espèces.
Par-exemple, malgré leur extinction progressive, les salamandres trouvent dans la vallée un refuge grâce aux nombreuses zones humides…
« Dans la biosphère, ce n’est pas seulement l’eau qui ne peut être séparée de la vie, mais la vie non plus ne peut être séparée de l’eau. Il est difficile d’établir où finit l’influence de l’un des corps, l’eau, et où commence celle de l’autre corps, la matière vivante hétérogène » Vladimir Vernadsky, La Biosphère
Il faut attendre la fin des années 1990 pour avoir un inventaire complet des zones humides en Haute-Savoie, que l’on peut maintenant consulter ici.

Depuis les années 1960, les zones humides ont reculé de 67 %. Malgré des lois sur l’eau (1992 et 2006) prônant la sauvegarde des ces écotones comme principe supérieur, les destructions ne s’arrêtent pas.
C’est le cas par-exemple le cas pour le projet de Club Med à Samoëns ou encore du projet de centre commercial à Sallanches, baptisé « The Snow ». L’agriculture et l’urbanisation chaotique sont une des causes principales de ces destructions…
Les zones humides, en tant que partie essentielle de la vie sur Terre, sont plus qu’un « patrimoine » comme le dit l’État. Ce sont des zones à sanctuariser afin que l’Humanité ne puisse plus les détruire. Elles sont aussi des zones à défendre face aux monopoles économiques qui, de concert avec les notables locaux, sont toujours prêts à contourner les lois.
[…] zone humide est un écosystème très important pour la régulation des eaux de pluie et elle abrite une faune […]
[…] son aménagement anarchique par l’homme, la vallée était une vaste zone humide, notamment avec l’Arve qui la parcourt en son centre et qui s’étendait via des […]
[…] nous concentrer sur notre propre disparition ou révolutionner les mentalités en diffusant une vision biocentrée […]
[…] le plan local d’urbanisme (P.L.U) qui peut stopper l’étalement urbain et protéger les zones humides en les classant « zone […]