Sur le massacre de bouquetins dans le Bargy


Ecologie / jeudi, juin 14th, 2018

4 femelles bouquetins tuées au hasard ce matin ! Le massacre du Bargy reprend. Des citoyens essayent d’empêcher cela et demandent du soutien.

En 2012, un cas de brucellose s’est déclaré sur 2 humains du Grand-Bornand après avoir mangé du Reblochon contaminé.

La brucellose est une maladie caprine, qui apparaît dans les élevages bovins et caprins en premier lieu.

Dans le Bargy, la maladie aurait contaminé environ 1/3 des bouquetins, mais on ne sait pas réellement si c’est le cas puisqu’ils n’ont pas tous été testés.

Selon les scientifiques et les organisations de protection de la Nature, le risque de contagion est extrêmement faible. Une simple séparation des troupeaux domestiques suffirait à supprimer le risque de contagion aux humains.

Mais plutôt que d’appliquer des solutions rationnelles, les autorité ont orchestré depuis 2013 le massacre de plus de 450 bouquetins. Mâles, femelles et même les petits cabris.

Jusqu’à 2015 il était question d’une éradication complète. Face à la résistance des organisations et citoyens engagés, l’éradication ne dit plus son nom. Mais si c’est 20 à 50 bouquetins qui doivent être abattus tous les ans, bientôt il n’y en aura plus dans le Bargy.
Qui plus est, le mois de juin est le mois de mise à bât, on tue alors les femelles gestantes presque à terme ou les cabris.

Deux simulacres de consultation publiques (20172018) ont eu lieu en un an, pour en apparence avoir l’air démocratique, mais surtout puisque c’est une procédure obligatoire avant de mettre en place des arrêtés pour abattre des espèces protégées.

Les consultations ont toutes été largement CONTRE l’abattage des bouquetins.

Mais la préfecture semble agir sous la pression des agriculteurs et des firmes de Reblochon, dans la volonté d’éradiquer le « problème » comme élément extérieur, plutôt que de mettre en place des mesures pour traiter un problème ayant des causes également internes.

La question devrait plutôt être de mener des recherche sur l’origine de la maladie, en quoi l’élevage produit ce mal ? Ainsi qu’autour de l’habitude de consommation des sécrétions mammaires des animaux.

A la place, nous assistons à une tentative spectaculaire, d’effacer l’idée même de la maladie autour commerce laitier local.
Derrière cela il y a également une question nationale puisque, la renommée des produits laitiers français et le fait de ne pas être un pays « porteur » de la maladie est un enjeux pour l’industrie.

Or, les tirs contribuent à éparpiller les troupeaux et rendre plus difficiles d’éventuels tests, voir de propager la maladie sur d’autres massifs.

Les autorités favorisent une « solution » qui ne fera pas disparaître la maladie et qui entretien l’idée que l’on peut considérer la nature comme un objet. Qu’on pourrait éliminer des individus et les remplacer par d’autres.

C’est un manque de considération cruel et indigne de l’époque, à l’heure de la sixième extinction de masse, nous nous devons de considérer la nature non pas comme un bien extérieur mais comme une unité de vie à laquelle nous sommes mêlée.

2 réponses à « Sur le massacre de bouquetins dans le Bargy »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.