Vendredi 27 juillet entre 21h30 et 1h30 du matin un long et rare phénomène astronomique a été observable depuis l’Europe.
Une éclipse lunaire « rousse », et la planète Mars étaient visibles durant 103 minutes. Nombreuses sont les personnes qui sont montées dans les hauteurs pour observer le phénomène, créant des petits rassemblements dans la montagne.
Dans sa phase « cachée », la lune ne réfléchissait qu’une petite quantité de la lumière du soleil, c’est le fait qu’elle soit réfractée par l’atmosphère terrestre qui a donné cette teinte rouge à la lune.

Nous avions donc une pleine lune beaucoup moins lumineuse que d’habitude, ce qui rendait son observation plus difficile et aurait nécessité de l’obscurité pour être pleinement appréciée.
En effet, sur les hauteurs de la vallée de l’Arve, l’éclairage urbain a pu gêner la contemplation de la « lune rousse »: c’est la pollution lumineuse, qui, en ville et a proximité, masque la lumière des étoiles.

Nous l’avons bien vu vendredi soir, le ciel reste une chose fascinante à observer pour tout un chacun, créant des émotions fortes.
Lorsque nous regardons le ciel, ce n’est pas seulement une contemplation passive mais un exercice de compréhension du monde. Ici, c’est le phénomène complexe de l’éclipse qu’il a fallu comprendre. Et habituellement, quand on regarde et parle d’une étoile, d’une constellation ou de l’univers, c’est l’espace-temps que nous cherchons à déchiffer. C’est un témoin important de l’aspiration humaine à la découverte scientifique sur notre propre condition d’espèce vivante liée à une dynamique plus large…
Mais avec l’éclairage anarchique des centres-villes, cela n’est plus vraiment possible lorsqu’on se trouve a proximité d’une agglomération conséquente.
Les éclairages urbains sont en grande partie dirigés au moins autant vers le ciel que vers le sol alors qu’il ne faudrait éclairer que le sol.
Cela n’empêche pas seulement les humains de contempler le ciel, c’est aussi en partie responsable de la disparition des insectes, des problèmes de migration des oiseaux et du dérèglement interne de certains mammifères, pour qui la nuit est importante.

A l’éclairage trop abondant, vient s’ajouter la pollution atmosphérique, dont les microparticules diffusent la lumière de la ville, créant un nuage lumineux gênant, que l’on peut voir également sur les photos de la soirée du 27 juillet (ci-dessus).
Cela nous rappelle que l’urbanisation et ses conséquences sont un enjeu écologique crucial, d’autant plus important qu’il se fait ressentir au coeur des montagnes censées être au plus proche des étoiles…
A la terrible pollution de l’air vient s’ajouter cette pollution lumineuse qui toutes les deux enferment la vie dans un environnement néfaste et moribond. Du fait du mode de vie capitaliste, l’être humain se trouve toujours plus déconnecté de l’Univers : il perd toujours plus de vue qu’il n’est qu’un fragment particulier de la matière en développement.
Il est temps que cela change car nous voulons contempler le ciel étoilé et l’Univers dans toute sa complexité !
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