La journée internationale du droits des femmes a été instauré le 8 mars 1921 par Lénine, sous l’impulsion de la militante allemande, féministe et communiste Clara Zetkine. Cette journée est donc un héritage majeur du mouvement ouvrier international.

Qu’en est-il aujourd’hui, le 8 mars 2019 ? En notre époque, les femmes du peuple – ouvrières et employées – sont faiblement mobilisées dans la cause féministe en tant que telle.
On le voit notamment à travers l’absence d’une organisation féministe et populaire contre les féminicides récents dans la vallée.
Pourtant, c’est dans l’écologie, et en particulier dans la lutte contre la pollution de l’air dans la vallée, que l’on trouve des femmes mobilisées. Dans cette cause, elles y ont à la fois le champ relativement libre et une motivation profonde liée à l’avenir des enfants.
Les femmes portent l’avenir
Cette motivation est liée au rapport des femmes à la vie, construit sur des siècles de relation à la maternité. Dans le patriarcat, les femmes sont seules dans cette lourde tâche et du fait du rapport à la grossesse, elles développent une sensibilité collective.
En effet, porter et élever un enfant ce n’est pas rien. On se pose forcément des questions sur l’avenir et on voit les choses déjà avec un œil plus large que celui du seul individu. On planifie et on pense collectif.
Quand on voit par exemple que la pollution de l’air touche plus fortement les nourrissons avec des possibles dommages cérébraux, comment s’étonner de l’implication des femmes dans cette cause ?
Cet engagement des femmes contre la pollution de l’air est en continuité directe du mouvement ouvrier. Il est lié à un engagement d’avant-garde en faveur du droit à un cadre de vie digne.

Par exemple, en février 1942, ce sont plusieurs centaines de femmes sympathisantes communistes qui défilent à Chambéry contre le rationnement du pain. Et déjà, pendant la Première guerre mondiale, en mars 1917 ce sont des milliers d’ouvrières de Saint-Pétersbourg qui demandaient la Paix, le pain, la République et le retour de leurs maris.
Fort logiquement, les femmes sont donc les principales défenseuses de la vie et la pollution de l’air l’attaque terriblement dans ses fondements.
Éloge de la sensibilité
Au cours de leur histoire de subalternes (des travaux domestiques, à l’éducation des enfants, en passant par la soumission aux désirs des maris) les femmes ont également développé une sensibilité particulière.
On pense que cela est dans les gènes et que les hommes ne peuvent pas être sensibles. Cela est faux et le rôle des femmes est justement d’amener les hommes à la sensibilité, à s’inquiéter des animaux, des plantes, de la pollution, de la biosphère.
Les femmes du peuple sont donc le moteur de la transformation de la société, non pas parce qu’elles sont de ce sexe et pas de l’autre, mais parce que leur condition les rend plus enclines à prendre à bras le corps la question du cadre de vie.
Face à la destruction de la nature, les hommes ne parviennent pas si facilement à exprimer leurs sentiments: la tristesse et une saine colère. Ils ont besoin des femmes pour assumer leur sensibilité et l’éprouver sans honte.
Devant la sensibilité, les hommes fuient car ils ne savent pas exprimer cela. L’alcool devient un refuge dans une sorte de résignation du quotidien. A l’inverse, les femmes s’acharnent à maintenir un cap vers l’avenir, un horizon collectif, luttant d’ailleurs contre la tabagisme et l’alcoolisme a l’intérieur de la famille.
Des batailles contre la mal-bouffe à celle contre la pollution de l’air en passant par la lutte contre l’alcoolisme, les femmes sont tournées vers la vie et luttent pour l’empathie, l’émotion, la planification. C’est pour cela qu’on les retrouve investie dans ces causes et les hommes doivent apprendre à les écouter afin de se libérer du carcan patriarcal.
En ce sens, nous célébrons en ce 8 mars 2019 les femmes mobilisées contre la pollution de l’air et pour l’écologie, témoins de figures à l’avant-garde de notre époque.
[…] Dans l’objectif de changer le rapport de l’humanité à la nature, il est naturel de se préoccuper des animaux, de vouloir évoluer vers les autres espèces vivantes. Notre société méprise encore largement la vie animale, le soin aux animaux est marginal, reposant sur peu de personnes et généralement, des femmes. […]
[…] Dans l’objectif de changer le rapport de l’humanité à la nature, il est naturel de se préoccuper des animaux, de vouloir évoluer vers les autres espèces vivantes. Notre société méprise encore largement la vie animale, le soin aux animaux est marginal, reposant sur peu de personnes et généralement, des femmes. […]