Commencée progressivement à partir de dimanche, la canicule a déjà fait battre des records de température, comme par exemple au Tour (1 450 m) où le mercure a atteint 31,4° mercredi à 14h. Le même jour, le thermomètre a atteint 6,8° au sommet du Mont-Blanc !
Dans certaines classes d’écoles primaires ou des collèges, tout comme dans les ateliers ou les bueaux, on relève parfois jusqu’à 38°.
Dans le même temps, un épisode de pollution de l’air à l’ozone touche une partie de la vallée. Cela a un impact dévastateur, notamment du fait de la mort prématurée des arbres.
Alors, quand on voit la réalité en face et que l’on est pas de mauvaise foi, on se dit que cette situation est terriblement catastrophique.
Car si on regarde les quelques mois derrière nous, il y a de quoi être alarmant. Il n’y a pas eu réellement de printemps, et en février il y a des records de chaleurs. Dans l’article «le dérèglement climatique s’intensife dans les Alpes », nous disons :
Avec un été 2018 miné par une sécheresse historique et une canicule ayant entraîné la mort de 1 500 personnes, on a pu enregistrer à la fin février 2019 des records de chaleur, comme par exemple 11,7° au Grand Bornand , 13, 2° aux Arcs 2 000, et plus de 130 % d’ensoleillement en plus…
Dans la biosphère, chaque élément a une fonction précise. Les saisons sont des rythmes de « régulation » de la Nature et des êtres qui l’habitent. Détériorer ce rythme, c’est saper les conditions géochimiques propice à l’épanouissement de la vie.
C’est là que réside l’ampleur du problème : une canicule d’une telle intensité et aussi tôt dans l’été, c’est du jamais vu.
C’est le symptôme limpide d’un réchauffement climatique qui se ressere sur nos existences. A ce titre, dans les Alpes, du fait de l’effet albédo, la température a déjà atteint les + 2°C en 80 ans.
Or, que se passe t-il concrètement dans la vie de tous les jours ? Rien, absolument rien. Que dire de ces parapentistes qui, grâce à la masse d’air chaud, sont venus se poser sur le sommet du Mont-Blanc, tout heureux de leur « exploit » ?
Les gens s’adaptent. Pour une partie d’entre eux, il n’y a pas là de quoi faire un grand débat. Or, justement, c’est d’un grand débat dont nous avons besoin !
Il y a un relativisme exécrable, et une minimisation ahurissante du drame que l’on vit.
Si le brevet est reporté, il ne faut pas oublier les ouvriers qui s’exposent dans certaines usines à des défections d’aspiration des poussières des machines dans des ateliers à plus de 30°, aux manœuvres sur les chantiers…
Malheureusement, avec l’état d’esprit actuel et des mentalités qui valorisent la tenacité au travail, il est difficile d’arrêter de travailler.
C’est pourtant bien ce qu’il faudrait faire : une grève pour la planète ! S’arrêter de travailler, se poser entre collègues ; réfléchir, à la base, sur comment sortir de la spirale infernale dans laquelle nous sommes engagés.
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