La chasse, cette pratique insoutenable


Ecologie / mardi, octobre 1st, 2019

Depuis le dimanche 8 septembre, la « saison » de chasse est ouverte partout en France. En Haute-Savoie, cette pratique réunit 8 013 adhérents, pour 320 sociétés de chasses et 18 salariés permanents.

Cela représente quelque chose, avec un poids certain, avéré, sur les mentalités. Mais finalement, qu’est-ce que c’est que pratiquer la chasse ?

Sur YouTube on peut voir de nombreuses vidéos de chasseurs en Haute-Savoie qui documentent leur pratique. Il faut avoir du courage pour regarder ces attitudes rétrogrades et barbares de cette vidéo de la saison 2015-2016 :

Lorsqu’on voit cette vidéo, on se dit que le sketch des Inconnus sur les chasseurs est à peine caricatural, notamment avec ces cors de chasse qui rappellent l’état d’esprit chevaleresque du Moyen-Âge.

Le seigneur Hubert de Liège, patron des chasseurs (656-727)

En 2019, cela est risible  ! Mais ce qu’il faut bien avoir en tête c’est qu’il n’y a pas que des personnes âgées mais aussi de jeunes chasseurs. Ils sont d’ailleurs  d’autant plus nombreux depuis que le prix du permis de chasse a été baissé par Emmanuel Macron.

>> Voir aussi : un dimanche à la chasse, édition 2018

De plus, la prolifération de sangliers sont la résultante des anciennes pratiques d’élevage, mais aussi du fait qu’ils sont attirés à la fin de l’été avec l’égrainage.

Cela consiste à semer des graines le long de certains chemins forestiers afin de délimiter des zones propices à la chasse. On est loin du seigneur Hubert du VIIIe siècle…

Mais qu’est-ce qu’il y a de si satisfaisant dans le fait de se photographier accroupi devant un animal qui a, parfois, été élevé et attiré spécialement pour être tué ?

Où est la dignité humaine dans le fait de tirer les oreilles, de tenir les cornes et de s’asseoir sur un animal décédé ? Parfois des petits bébés ?

Non décidément, les chasseurs ne sont qu’un résidus de la vieille culture féodale et patriarcale. C’est une expression de traditions passéistes et cruelles qu’un vaste mouvement démocratique devra liquider, tôt ou tard.

Car, si aimer se balader en forêt et être au contact des animaux est un plaisir, pourquoi le faire avec un fusil pour traquer et tuer ?

Où est la logique écologique pour des gens qui se font passer pour les « premiers écologistes de France » ?

>> Voir aussi : chasse et écologie, un vaste plan de communication

Comment peut-on continuer à affirmer que la chasse est un loisir alors que la simple vue de ces vidéos et photos nous montre plutôt un divertissement lugubre et morbide ?

L’écologie c’est l’amour de la nature et des animaux. Or, l’amour se fonde sur la sensibilité à l’autre, la reconnaissance de sa dignité et donc de son aspiration à vivre.

L’amour, c’est la volonté de construire un avenir harmonieux ensemble, pas de s’entre-tuer, de se blesser, de se faire souffir.

Reconnaître une sensibilité écologique, c’est savoir abandonner son fusil et son rapport violent aux animaux, à la nature. C’est dépasser cette vieille mentalité féodale qui n’envisage la forêt que comme une « chasse-gardée ».

A l’instar de la victoire contre les tirs d’été cet été, il nous faut un grand mouvement démocratique et populaire pour liquider ce reste de féodalisme, source de malheur pour les animaux et d’arriération pour la société.

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