Depuis quelques temps, les canons à neige ont commencé à cracher leurs premiers « flocons ». Poussés par une concurrence économique aiguisée par le réchauffement climatique, ces équipements témoignent de la fuite en avant de la bourgeoisie.
Les premiers équipements en neige artificielle arrivent sont arrivés à Flaine en 1973. Depuis, ils se sont perfectionnés avec une production d’environ 10 m³ à l’heure (contre 5m³ auparavant).
Fonctionnant avec un mélange d’air comprimé, de l’eau et des conditions météorologiques (température et humidité particulières), la compression de l’eau au contact du froid l’a fait se transforme en flocons lors de la retombée au sol.
Les canons à neige ont été généralisés dans les années 1990 à la suite d’hivers marqués par le manque de neige. Cela ne peut qu’aller à l’augmentation puisqu’à l’horizon 2050, 52 des 147 stations des Alpes n’auront probablement plus un enneigement fiable (30 cm cumulés sur au moins 100 jours sur environ 7 hivers sur 10).
La région Auvergne Rhône-Alpes a ainsi octroyé 8 million d’euros en 2016 par équiper les stations alpines.
Or, on connaît les dégâts causés par les canons à neige.
Ce sont des litres d’eau consommés, nécessitant la construction de barrages artificiels avec le détournement de cours d’eau (un hectare nécessite environ 1 000 mètres cube d’eau), parfois au détriment de l’eau potable.
C’est une déstabilisation des sols avec une neige « cartonneuse » qui fond plus lentement au printemps. Cela altère la biomasse car certains végétaux ont plus de difficultés à se développer. Au bout de la chaîne, c’est une réduction de l’alimentation pour certains animaux.
Enfin, souvent mis en route la nuit où les températures sont les plus basses, ces usines à neige occasionnent une pollution sonore qui perturbe la vie sauvage nocturne (moins d’humains, obscurité propice à des abris face aux prédateurs, etc.).
En Suisse, il y a pire avec le « snomax ». Composé du « pseudomonas syringe », une bactérie qui ne tient pas compte des conditions de températures, mais qui infecte les végétaux jusqu’à les tuer.
Interdit en Allemagne, en Autriche et France, cette technologie est autorisée dans les stations prisées par la bourgeoisie cosmopolite comme Davos, Zermatt, Wildhaus and Crans-Montana.
Alors, pourquoi ces investissements continuent-ils ? Parce que c’est la bourgeoisie qui est aux commandes de la société.
Le point de vue écologique est évidemment de dire : s’il n’y a pas de neige à 1 200 mètres d’altitude, c’est ainsi, il faut faire avec.
Mais la bourgeoisie a une vision du monde qui correspond à l’objectif d’accumuler du capital. La neige n’est pas un résultat naturel mais de l’ « or blanc » à cultiver telle une mine d’or.
Ainsi, le manque de neige n’est pas une barrière naturelle mais un verrou à briser. La technologie se développe alors comme un véritable « pied de biche » pour briser le verrou et étendre le royaume des profits.
Voilà la mentalité bornée et mécanique des dominants : pas de neige naturelle, neige artificielle. Pas d’enfant naturel , Procréation médicale assistée. Pas d’océans, surfs parcs artificiels, etc. Tout doit être soumis au règne de la marchandise avec le gâchis scientifique que cela implique.
Il faudra en finir avec les canons à neige, symbole d’une fuite en avant dans l’écocide généralisé. Pour cela, la science ne doit plus se développer dans le carcan égoïste de la bourgeoisie, mais sous la direction du peuple protégeant la biosphère.
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Salut,
Plutôt d’accord avec votre article sauf par la minute essentialiste dans votre dernier paragraphe (la PMA n’est pas un enjeu bourgeois, elle est très cher donc à dispo seulement des des heteros des classes moyennes-bourgeoises c’est vrai ms la plupart des bourges sont contre (#manif pr tous). Et puis, la PMA n’a pas de lien avec les pratiques ayant 1 impact sur le climat comme les canons à neige, ta voiture a plus d’impact que la FIV et l’insémination de spermatozoïdes 😛
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