Pour beaucoup, les fêtes de fin d’année c’est se retrouver en famille autour d’un copieux repas. Cela se passe en général avec la famille dont on est proche géographiquement, avec un rituel à peu près similaire chaque année.
Les aînés de la famille aiment regrouper autour d’eux leur descendance la plus large car c’est l’un des moments où ils ne sont pas éloignés de la vie des enfants, où ils peuvent apprécier leurs petits-enfants.
Il y a du monde autour de ces repas, ceux qu’on ne voit qu’une fois l’an et surtout des frères et soeurs, des cousins, des tantes aux trajectoires de vie si différentes.
La famille rassemble de manière tout à fait étrange des gens n’ayant rien en commun : en cela certains repas de famille sont une expérience sociale à part entière.
En effet, comment concilier une soeur écolo avec un oncle chasseur, le beau-frère qui revient d’un long voyage avec la cousine qui n’a jamais quitté la vallée en attendant de reprendre l’affaire de son père ?
Il y a quelque chose de fascinant à réunir et à faire discuter toutes ces personnes. Les familles apprécient justement ce moment pour cela, un moment où les différences sont relativement masquées par la fête.

Cet instant est evidemment superficiel. Cet artifice s’exprime d’ailleurs dans la tradition du bon vivant qui consiste à « bien boire » pour maintenir une cohésion bien précaire et assurément éphémère. On évite ainsi les discussions sur les opinions, les valeurs, la société, pour se concentrer sur des commentaires sur le cépage et la gastronomie, si bien pensée par une grand-mère.
D’un autre côté, il y a ces moments si privilégiés avec un ancien de la famille, ce moment de transmission historique qui n’est pas gâché par la fast de la vie quotidienne. Noël, c’est aussi le repos de la famille, une sorte de prolongement de la nature qui se met elle-aussi au calme lors avec son entrée dans l’hiver.
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A cela s’ajoute les discussions autour des carrières professionnelles des uns, des plans familiaux des autres, comme pour signifier que finalement tout ne va pas si mal, que les choses avancent dans le bon sens. Si cela part d’un bon sentiment, il faut reconnaître que le trait est parfois forcé, avec le mensonge et l’égocentrisme qui ne sont jamais bien loin. Société de compétition oblige !
Ainsi, ne pas parler de politique est de circonstance car les conditions sociales des uns et des autres ne doivent pas trop s’exprimer, de peur de gâcher la fête. Parfois, le flot d’alcool aidant, des débats affleurent à un coin de la table sans que les sujets ne soient réellement épluchés… Comment pourrait-il en être autrement ?
Les fêtes de fin d’année, c’est tout un esprit contradictoire, celui du conservatisme et du superficiel tout en étant celui de la joie et de retrouvailles justifiées par la mise au repos de l’hiver.
Bein si tu peux te payer le tonton facho….Noel ou pas tu en profite…Enfin moi oui.