Le pastoralisme, un frein pour la vie sauvage


Ecologie / vendredi, novembre 5th, 2021

Voici un extrait du livre « Ré-ensauvageons la France. Plaidoyer pour une nature sauvage et libre » de Gilbert Crochet et Stéphane Durand, respectivement naturaliste et président de Forêts Sauvages, et biologiste et ornithologue, à propos de l’impact du pastoralisme sur la nature sauvage :

Si les cerfs montent dans les alpages, les arbres aussi. Une grande partie des prairies de montagne sont en réalité le fruit d’un défrichage qui remonte à la préhistoire et entretenu durant toute l’Antiquité et le Moyen Âge. Avec la déprise agricole et la diminution des troupeaux, la forêt ne fait que reprendre son dû.

On s’émeut de la disparition de ces paysages ouverts qui font le charme de nos cartes postales. Le problème est qu’écologiquement parlant, là où le mouton passe, tout trépasse. C’est le chalut des montagnes, il racle tout jusqu’à la roche. Une pelouse surpâturée par les troupeaux est un milieu appauvri qui n’abrite plus que quelques espèces de plantes seulement…


C’est malheureux à dire mais une piste de ski est beaucoup plus favorable à la biodiversité florale qu’une pâture à moutons… Les montagnes ont bien mieux à offrir que de l’herbe à moutons pour du surpâturage subventionné. Au contraire, les ongulés sauvages ouvrent le milieu avec parcimonie car ils sélectionnent beaucoup plus que les moutons et se déplacent constamment évitant de s’attarder trop longtemps au même endroit.

L’action combinée des ongulés ayant retrouvé leur densité naturelle et de la dynamique forestière de reconquête des alpages favorise le retour d’un paysage naturellement plus varié mêlant forêts, landes, zones de combat (prairies arborées) et pelouses subalpines.

Ainsi, dans le parc national suisse, les secteurs les plus densément peuplés de cerfs sont les plus riches en orchidées et en papillons. Une bonne densité de chamois est favorable au développement du rare cerfeuil vulgaire.

Une réponse à « Le pastoralisme, un frein pour la vie sauvage »

  1. Le silence assourdissant des gouvernants et autres responsables envers cette évidence pose de nombreuses questions quant à leur véritable volonté : veulent-ils sauver la Terre ou la détruire ?

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