Productrice de musique électronique, Kedr Livanskiy est une artiste passée par de nombreux styles et qui continue à se renouveler. Sa musique contribue de manière sensible à fusionner avec les autres cultures.
Née en 1990 à Moscou, Kedr Livanskiy, de son vrai nom Yana Kedrina, a commencé la musique dans un groupe punk, Hethburger.
C’est lorsqu’elle est éloignée de la capitale russe, vivant alors dans une fameuse datcha et influencée par le folklore, qu’elle se lance véritablement à la quête d’une musique électronique, dans le style LO-FI, mélangeant des tas d’influences sonores.
Elle s’inscrit là, tout en la renouvelant, dans la tradition de la musique underground russe qui a toujours été influencée par la culture folklorique, comme la fameuse Yanka Diagileva.
Après trois albums sortis en 2016 (January Sun), 2017 (Ariadna) et 2019 (Your Need), en 2021 parait un quatrième album, baptisé Liminal Soul.
Ces productions marquent forcément quand on écoute ces musiques qui semblent partir dans plusieurs univers, mais dont on se sent la quête de cohérence. Avec l’agrément du chant, sa voix est utilisée comme un instrument qui offre une touche brumeuse à l’ensemble, et lui donne toute sa singularité.
Le 26 février 2022, le label de musique russe Gost Zvuk sort une compilation « Stop the war », pour « exiger la fin immédiate de la guerre » et « condamner les actions du gouvernement russe ». Au côté d’une trentaine d’artistes, Kedr Livansky y a morceau totalement Lo-FI, en phase avec l’état d’esprit véhiculé par la compilation, nommé Golubka signifiant « Colombe » en russe.
Avec ses influences jungle et drum & bass, elle maintient le côté underground tout en allant cherchant d’autres combinaisons, d’autres synergies qui produit une musique qui peut tout à la fois être envoutante, mélancolique et énergique.
On pourra d’ailleurs se demander à quel point Kedr Livanskiy, qui signifie Cèdre du Liban en Russe, n’est pas un hymne à l’expérimentation et au mélange, dans un monde où les replis et les cloisonnements sont la règle.